13 mai 2013

Pernes-les-Fontaines (84)
Galerie l’R du Cormoran

« Verres et papiers,
petits riens et autres »

31 mai – 31 juillet 2013
Vernissage le 31 mai


© Decrypt’Art – Sylvie Merlino –

La galerie R-du-Cormoran, donnant sur le canal et le clocher du Moyen Age, à Pernes-les-Fontaines, un joli village du Vaucluse, accueille jusqu’à la fin de juillet des oeuvres de René Guiffrey.

Dans cet environnement serein et empreint d’histoire et de spiritualité, l’art de Guiffrey est à sa mesure. La couleur blanche, les matières papier ou verre demeurent ses médiums. Il n’en n’a pas changé depuis les années 70. Et la surprise est grande de constater que dans le cadre de ce choix exigeant il se renouvelle encore, avec subtilité, puisant sans arrêt dans le « vocabulaire personnel » qu’il s’est créé au fil des ans, à partir du carré, un carré intérieur redisant le carré du format. Référence à Malévitch peut-être ou à l’art concret. » C’est souvent par la technique que je change les choses, dit-il, et l’usage  différent des matériaux: le verre en différentes épaisseurs, les papiers seuls ou assemblés. C’est comme ça que j’essaye de faire avancer les choses, sans rupture… » Avec pour préoccupation: questionner la lumière, guetter les réactions imprévues du verre, eviter toute trace d’une facture personnelle.

Accrochées côte à côte, deux «  grandes Mouches »,  titre emprunté à Samuel Beckett, 120x120cm chacune, deux carrés de verre, l’un trempé, l’autre émaillé où se superposent des plaques de format plus petit. Le centre est peint en blanc au verso, fixé sous verre. Les fixés sous verre sont une très ancienne technique de peinture populaire, la peinture étant appliquée au dos de la plaque et la vitre remplaçant le vernis. Reprenant ce faire, Guiffrey superpose plusieurs plaques. Les parties peintes révèlent une blancheur plus ou moins brillantes, les non peintes, du verre seul, offre au regard une très légère teinte, presque immatérielle, qui pourrait être celle de l’eau ou de l’air. Et l’image perçue semble bouger en fonction du déplacement du regardeur.

–> Suite de l’article de Sylvie Merlino dans Décrypt’art